Piments, une palette de saveurs
Mondialement oblige, on trouve une grande variété de piments frais, séchés ou réduits en poudre pour titiller nos papilles. Les palais plus sensibles apprécieront les piments chauds, comme le jalapeno ou le piment d'Espelette; les plus audacieux oseront les piments incendiaires, tels le Scotch bonnet, le petit piment oiseau ou encore le Bhut Jolokoa, le piment le plus fort du monde!
Des trous dans l'estomac?
Rassurez-vous: dans les pays où l’usage des piments est courant, comme le Brésil et la Thaïlande, l’incidence d’ulcères d’estomac n’est pas plus élevée qu’ailleurs. Par ailleurs, le physico-chimiste français Hervé This rapporte que dans une étude effectuée auprès de 12 volontaires ayant mangé des mets aussi épicés que possible, l’examen endoscopique ne montrait aucune corrosion visible de la paroi de leur estomac.
C’est même tout le contraire qui se produit! Comme la majorité des ulcères d’estomac sont causés par une bactérie, les piments aident à prévenir leur formation en détruisant la bactérie responsable (Helicobacter pylori). Auparavant, on conseillait aux personnes atteintes d’ulcère d’éviter les aliments épicés pour ne pas aggraver la douleur. Les études récentes ont plutôt démontré que les piments pouvaient même aider à diminuer ces symptômes.
Un coupe-faim naturel
Une étude menée par un groupe de chercheurs de l’Université Laval à Québec et publiée dans le réputé British Journal of Nutrition révèle que les piments forts agissent comme coupe-faim. Consommé dans des entrées épicées, le composé actif du piment (appelé capsaïcine) semble avoir un effet rassasiant qui permet de réduire d’environ 200 calories la quantité de calories prise au repas suivant.
Par Hélène Laurendeau, nutritionniste