Recettes  

Des poules à la maison pour des œufs frais au quotidien

De plus en plus de gens construisent des poulaillers et élèvent des poules à la maison… dont Brigitte et Ricardo! Avant de vous lancer dans l’aventure des œufs frais au quotidien, voici les conseils de Ricardo pour avoir des poules heureuses et éviter de casser trop d’œufs lors de l’expérience.

Les poules

 

«J’ai toujours eu des poules quand j’étais petit. Ma mère est déjà arrivée avec 10 poussins à Pâques quand on restait dans Saint-Michel! Mon premier poulailler était au bureau à Saint-Lambert, sur le toit, en haut de la boutique RICARDO. Le second est celui que j’ai fait chez moi à Chambly (la première ville au Québec à permettre les poules) l’été dernier dans mon cabanon.»

Les poules 

Ce que j’aime des poules, c’est leur curiosité. Elles sont affectueuses et elles nous suivent si l’on passe du temps avec elles. Le truc pour que les  poules écoutent, c’est de les appeler avec le même son que l’on utilise lorsqu’on leur donne de la nourriture! J’ai eu de nombreuses variétés de poules, des plus traditionnelles aux plus flyées! La plus commune est la rousse, c’est celle que Brigitte et moi avons adoptée.

Bon à savoir:

  • Vous devez idéalement choisir une poule vaccinée, le prix varie autour de 25$ par poule.
  • Il n’est pas recommandé d’intégrer de nouvelles poules dans votre poulailler en cours de route.
  • Attention: elles peuvent devenir rapidement attachantes et divertissantes!

Poulailler

Le poulailler

J’ai construit mon poulailler dans mon cabanon, qui était déjà isolé. Il s’agit donc d’une cabane dans le cabanon et leur enclos se trouve à l’extérieur. Si vous voulez un grand parcours, sachez qu’il faut une clôture d’au moins 5 à 6 pi de haut, car les poules volent! Elles aiment aussi avoir une place où il y a de la terre et du sable pour se laver. Le sable brise les œufs des parasites, ce qui est essentiel. L’hiver, il n’y en a pas, alors je mets de la terre diatomée sous la ripe de bois dans le poulailler. 

 

«Presque tout le monde a un cabanon au Québec qui peut servir de base pour un poulailler urbain! En plus, ils sont souvent dans le fond de la cour, près des arbres où il y a de l’ombre et l’électricité y est parfois déjà installée. C’est l’option la moins chère et la plus accessible.»

Bon à savoir:

  • Vous devez vous informer auprès de votre municipalité pour vous assurer que vous avez le droit d’avoir un poulailler à la maison et de bien connaître les réglementations qui encadrent le tout.
  • Le poulailler doit être assez grand pour accueillir sainement le nombre de poules que vous aurez. Informez-vous!  
  • Il doit contenir des pondoirs pour que les poules pondent leurs œufs en toute zénitude. Certains poulaillers bios mettront même de petits rideaux pour plus d’intimité! Ricardo utilise des caisses de lait et de la ripe de bois. 
  • Il doit contenir un perchoir puisque les poules dorment perchées. Celui-ci ne doit pas être rond et doit être bien sablé. Les poules aiment aussi en avoir un dans leur espace extérieur pour les soirées chaudes d’été. 
  • Un bac de sable avec terre de diatomée doit être mis à la disposition des poules pour qu’elles puissent se laver. C’est leur bain!
  • L’eau doit être fraîche et se retrouver à la hauteur de leur dos. 
  • La nourriture doit également se trouver à la hauteur de leur dos et, idéalement, suspendue.
  • On étend de la ripe de bois sur le sol. Elle pourra ensuite être compostée lors du nettoyage.
 

Selon moi, il y a deux défis principaux dans l’aventure des poules urbaines. Mais dans les deux cas, il y a des solutions!

 
  • 1. Les mouches! Dans ce cas-ci, il y a les collants à mouches.
  • 2. L’odeur! Pour ça, il est très important de changer la ripe de bois. Ça sent bon après! Une fois par semaine, je tourne la terre dans l’enclos et ça donne un sol super riche. J’utilise ensuite cette terre pour toutes mes plates-bandes.

Et l’hiver ?

Hé oui, il fait froid ici en hiver… et il neige! Mais sachez que vous pouvez garder sans problème vos poulettes, en isolant efficacement votre poulailler et en leur offrant assez de lumière le jour. L’hiver, j’ajoute une lampe chauffante avec un minuteur ainsi qu’un thermomètre pour conserver la température autour de 10 degrés. Je déplace l’abreuvoir à l’intérieur du poulailler pour éviter que l’eau gèle. Malgré la température plus froide, les poules aiment sortir lors de belles journées et choisissent de rentrer quand elles veulent! L’ennemi numéro un d’une poule, c’est l’humidité. Alors l’été, j’ouvre la fenêtre de mon cabanon et, l’hiver, je la ferme.

Bon à savoir:

  • Lors de la saison hivernale, il y aura peut-être une baisse de la ponte.
  • Il est très important de s’assurer que l’eau ne gèle pas.
  • Certaines variétés de poules ne tolèrent pas l’hiver québécois. Les rousses n’ont pas de problème avec ce dernier.

Les soins et l’alimentation

La base de l’alimentation des poules se trouve sous forme de moulée. Mais sans grande surprise, une poule a besoin de calcium pour former ses œufs! D’ailleurs, pour savoir si une poule va bien, un bon conseil est de regarder les œufs. J’achète toujours un sac de coquilles d’huîtres que j’ajoute dans la moulée. Il est aussi possible de les casser avec un marteau, mais je ne suis pas rendu là! Je donne aussi les coquilles d’œufs écrasées à la main que je mélange avec des restes de table. 

Une poule, ça aime l’herbe! Quand je coupe le gazon, je leur en donne toujours. L’hiver, je demande à mon épicier des contenants de salade et d’épinards qui ne sont plus bons et j’en donne à mes poules puisqu’elles n’ont pas accès à de l’herbe. Elles mangent aussi les mauvaises herbes et les restes de table. Les miennes raffolent des restes de pâtes, de semoule, des tranches de pain et des feuilles de laitue! J’ai toujours une assiette pour elles dans le frigo. 

Bon à savoir:

  • Sachez que les poules sont omnivores, donc elles mangent de tout (ou presque): des grains, de l’herbe et des restes de table en quantité modérée. Vous trouverez la moulée dans des meuneries et magasins agricoles.
  • En ce qui concerne les restes de table, voici principalement ce qui ne doit pas être donné: avocat, oignon, patates, agrumes, tomates, aubergines, nourriture salée, chocolat et haricots. Sachez que, comme les humains, chaque poule a ses préférences alimentaires et certaines sont plus difficiles que d’autres!
  • Et faites attention, elles aiment aussi ce qui se trouve dans votre jardin! Évitez qu’elles mangent vos feuilles de rhubarbe, car celles-ci sont toxiques.
  • Le nettoyage du poulailler est très important. Vous devez enlever les fientes sous le perchoir, idéalement quotidiennement, et faire un grand nettoyage de l’intérieur et de l’extérieur chaque mois. 
  • Vous pouvez mettre les fientes au compost, que vous pourrez utiliser dans le jardin quelques mois plus tard, en brassant le tout régulièrement.
  • Si vous avez donné à manger aux poules à l’extérieur du poulailler durant la journée, il faut ensuite enlever toute trace de nourriture pour éviter d’attirer les animaux externes la nuit. 

Poulailler

Les œufs

En temps normal, une poule pond environ 1 œuf par jour. Avec 4 poules, vous aurez donc plus de 2 douzaines d’œufs par semaine! Par chance, nous avons plus de 175 recettes en ligne les mettant en valeur. Pour ma part, je lave mes œufs et les conserve au frigo pour ne pas prendre de risque, mais sachez qu’ils n’ont pas besoin d’être conservés au réfrigérateur quand ils ne sont pas lavés, car ils possèdent une couche protectrice. 

Nous, on mange les œufs à 80% au petit déjeuner. L’été, je cuisine souvent des omelettes le midi avec les restes. J’adore aussi faire des desserts comme des gâteaux des anges, car les jaunes sont très colorés. Ma crème glacée à la vanille est jaune avec les œufs de mes poules, c’est incroyable! Un autre fait surprenant que j’ai appris en cours de route: quand les poules viennent de pondre l’œuf, il est impossible de cuisiner un œuf à la coque!

Bon à savoir:

  • Les œufs sont considérés comme extra frais 9 jours après la ponte.
  • La grosseur des œufs peut varier, mais elle se situe autour de 40g pour une poule rousse standard.
  • Il est possible que vous ayez des œufs de 80g contenant deux jaunes! Ainsi que de petits œufs de 20g de fin de ponte ne contenant pas de jaune. La nature n’est pas uniforme et c’est parfait ainsi!

Ce que Ricardo apprécie le plus dans le fait d’avoir un poulailler à la maison? La présence affectueuse des poules, l’obligation de sortir dehors le matin et le geste de s’inscrire davantage dans une démarche zéro gaspillage et écologique. En plus, pour les familles avec des enfants, ça responsabilise ces derniers!

Puisque nous sommes plus experts dans les recettes avec les œufs que dans l’élevage de poules pondeuses (!), voici des ressources fiables pour vous informer davantage si l’aventure des poules à la maison vous intéresse: 

La gourmandise au bout des doigts !

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