Annie Ferland est nutritionniste, docteure en pharmacie et fondatrice de Science & Fourchette, une plateforme en ligne crédible et indépendante en nutrition. Communicatrice scientifique passionnée et fan inconditionnelle du plaisir de manger, elle simplifie la science derrière chaque bouchée.
1. Consulter les circulaires
En étudiant les circulaires chaque semaine, on finit par repérer plus facilement les rabais importants. Puisque les promotions substantielles se trouvent en général dans les premières pages, on s’en sert pour planifier nos repas. Il ne faut pas oublier que les promotions reviennent toutes les 4 à 8 semaines. Il peut donc être avantageux de noter le cycle de solde de nos produits préférés, de les stocker et d’attendre le prochain pour en racheter.
2. De la souplesse dans nos recettes
Il faut oser remplacer le poivron rouge de notre recette par le poivron vert, deux fois moins cher ! En prenant l’habitude d’utiliser régulièrement les applications anti-gaspi, on peut aussi trouver beaucoup d’aliments légèrement défraîchis, ou dont la date de péremption est proche, mais qui sont encore bons. Le vrac et le surgelé sont également des mines d’or d’options beaucoup moins coûteuses.
3. Moins de viande, plus d’argent
On mange moins de viande pour notre santé et pour l’environnement, mais on peut aussi le faire pour diminuer notre facture d’épicerie! On ose le tofu, le tempeh, les légumineuses, le « sans-viande », les edamames ou la protéine végétale texturée (PVT). Mine de rien, si on prend l’habitude de remplacer 454 g (1 lb) de viande hachée par semaine par une quantité équivalente de protéines végétales, on peut économiser près de 250$ par année.
4. Une photo de notre frigo
On peut économiser gros en faisant l’inventaire de ce qu’on a encore à la maison. Pourtant, c’est une étape que beaucoup d’entre nous négligent par manque de temps. La solution, c’est de tout prendre en photo! En cas de doute une fois à l’épicerie, on pourra vérifier ce qu’on a sur nos tablettes avant d’acheter.
Le format de yogourt de 900 g nous en offre-t-il plus pour notre argent que celui de 650 g? Pour être certain de faire le choix le plus économique, peu importe le rabais ou le format à l’achat, on repère le prix pour 100 g ou 100 ml sur l’étiquette placée directement sur les tablettes (oui, celui en tout petit!). C’est une bonne habitude à prendre, puisque plusieurs experts s’entendent pour dire que les consommateurs qui se basent sur le prix par unité de mesure pour faire leur sélection font en général les meilleurs choix pour leur portefeuille.
5. Plus c’est vu, plus c’est vendu
La disposition des produits à l’épicerie est réfléchie pour nous séduire et pour multiplier les achats non planifiés. Les marques n’hésitent pas à débourser beaucoup d’argent pour obtenir les espaces sur les tablettes situées à la hauteur de nos yeux et de nos mains. Alors, si on regarde en haut ou en bas des étalages, on peut dénicher de belles économies et des produits souvent plus nutritifs. Et pour éviter de se créer des besoins, on se laisse guider par notre liste d’épicerie, préalablement remplie.
6. Minimiser le gaspillage, maximiser le frigo
Selon les statistiques, le gaspillage alimentaire équivaut à près de 1 100 $ par année jetés dans les poubelles. Pour s’assurer de ne rien perdre, on adopte la loi du « premier aliment entré, premier aliment sorti ». On fait aussi des soupers « touski » en plaçant tous nos restants au centre de la table. Simple, mais efficace.
Thème
Zéro gaspillage
7. Le rabais qui n’en est pas un
On pense souvent que les produits mis en vedette au bout des allées, ou encore empilés en pyramide géante, sont des aubaines extraordinaires. Ce n’est peut-être pas le cas ! Ce sont des endroits prisés par les fabricants, puisqu’ils savent que leurs produits seront vendus en grande quantité. Avant d’en mettre dans notre panier, on pense à regarder l’affichage du prix au poids pour vérifier si on est devant un vrai ou un faux rabais (voir l’explication à la page suivante).
8. Démasquer la « réduflation »
Il semble y avoir moins de biscuits dans notre paquet et la bouteille de jus est légèrement plus petite que la dernière fois? On a probablement réduit subtilement les quantités du produit, sans en baisser le prix... La « réduflation » est une pratique courante des géants de l’alimentation pour faire passer une augmentation sans que cela paraisse. Pour contourner ce phénomène, on utilise encore une fois l’affichage du prix au poids et on opte pour les marques maison. En plus d’être moins chères, elles sont moins enclines à utiliser cette tactique.
Cette année, on s’attend à ce que les produits laitiers, les légumes et les produits de boulangerie soient les plus touchés par les hausses de prix. Tout ça, c’est la faute des remous causés par la pandémie, de la pénurie de main- d’œuvre, des coûts liés au transport et aux changements climatiques. Le prix de la viande, qui a déjà beaucoup grimpé au fil des années, devrait demeurer plus stable, mais tout de même cher le kilo.
9. Retourner à la base
On économise toujours quand on cuisine soi-même ses repas, ses collations et ses desserts, puisque le prix des produits de base, comme les œufs, la farine, le sucre et le lait, a peu ou pas augmenté au fil des années. Sans surprise, les boîtes-repas, le prêt-à-manger et les aliments ultra-transformés feront toujours grimper nos factures de façon vertigineuse, même s’ils peuvent bien nous dépanner de temps en temps.
10. Laisse faire, je vais le faire
Les minicarottes pelées, le fromage râpé et la salade lavée sont pratiques, et nous font certainement gagner du temps de préparation. Toutefois, la gamme des aliments frais peu transformés s’accompagne d’une facture bien salée pour le consommateur. On a fait l’exercice ! Si on retire de notre panier 10 aliments frais et transformés par semaine pour les remplacer par le même aliment de base et un peu de notre temps, on peut économiser près de 900$ par année.
Pour trouver des recettes économiques de tous les jours, on consulte notre section Petits prix.