Que nous réserve 2020 en alimentation? L’équipe RICARDO, accompagnée de Katerine-Lune Rollet, a sondé sa boule de cristal. Elle y a vu la cuisine des grands chefs dans les centres commerciaux, le faux fish, la sobriété des millénariaux et la cuisine japonaise à la sauce olympique.
1. Le poisson… sans poisson
Après la folie des burgers sans viande, voici maintenant le faux poisson. La compagnie américaine Good Catch offre un substitut de thon en flocons fait à base de lentilles, haricots blancs et pois chiches (en vente dans le Whole Foods à Vancouver et aux É.-U.).
Toujours aux États-Unis, Impossible Food (qui a créé la boulette végétarienne de Burger King) veut offrir un remplacement à base de plantes pour l’ensemble des viandes et poissons d’ici 2035. Quand on sait que 90 % des stocks de poissons mondiaux sont en baisse, selon le World Economic Forum, ces produits deviendront sûrement une nécessité.
2. Manger avec classe au centre commercial
Avec la croissance du magasinage en ligne, les centres commerciaux cherchent à se renouveler. Pour plusieurs, cela passera par une métamorphose complète de leur aire de restauration. Chefs prestigieux, marché extérieur, grands divans, architecture branchée, atriums de verre, toutes les méthodes sont bonnes pour faire vivre une expérience aux clients. Voici les aires de restauration à surveiller.
À Montréal :
- La Cuisine au Centre Rockland.
- Time Out Market Montreal au Centre Eaton.
- Le Cathcart Restaurants et Biergarten de la Place Ville-Marie.
À Saint-Bruno :
- Le Marché des Promenades aux Promenades Saint-Bruno.
À Québec :
- Les Galeries Gourmandes aux Galeries de la Capitale (où se trouve le nouveau comptoir RICARDO).
3. Les millénariaux et la consommation d’alcool
De plus en plus de jeunes adoptent la sobriété (temporaire ou permanente) et revoient leur relation avec l’alcool. On peut le remarquer de plusieurs façons.
- La popularité des défis un mois sans alcool, comme le défi 28 jours sans alcool de la Fondation Jean-Lapointe.
- L’explosion de la consommation de kombucha et autres boissons non alcoolisées.
- Les chefs-vedettes qui deviennent sobres, dont David McMillan du Joe Beef.
- La grande utilisation des mots-clics sur Instagram #soberlife ou #soberissexy.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le nombre de gens buvant des produits alcoolisés a diminué de 5 % depuis l’an 2000. Au Québec, les ventes de bières sans alcool de la microbrasserie Le Bock Ale de Drummondville, doublent chaque année depuis trois ans. La sobriété n’aura jamais eu aussi bon goût!
Boissons et cocktails sans alcool
Mocktail au shrub
canneberges-framboises
4. Jeux olympiques et cuisine japonaise
Grâce aux Jeux olympiques de Tokyo en juillet 2020, la cuisine japonaise sera sur toutes les lèvres. On peut s’attendre à ce que les émissions de cuisine, les blogues, les magazines et même les épiceries nous bombardent d’informations à propos des spécialités nippones. Voici les endroits où s’initier.
À Montréal, on expérimente le thé matcha et ses déclinaisons dans les bars consacrés à cette boisson verte.
- Livia
- Matcha Zanmai
- TSUJIRI
À Québec, plusieurs izakayas (brasseries japonaises) ont ouvert leurs portes depuis deux ans. Voici où manger du poulet karaage ou boire du saké :
- Tora-Ya Ramen
- Torii Izakaya
5. Toujours plus VERT
Le Pacte, Greta Thunberg, la marche historique du 27 septembre : jamais nous n’aurons autant parlé d’environnement qu’en 2019. Et l’alimentation ne fait pas exception. Voici quelques exemples.
- Les tampons à récurer à base de coquilles de noix.
- Les enveloppes de riz.
- Les pailles faites d’herbes au Vietnam.
- La vaisselle ou planche à découper en bambou au lieu du plastique.
- Les commerces zéro déchet comme La Grigne-Boulangerie (Joliette) ou le nouveau pub La Cale (Montréal).
Produit RICARDO
Collection Éco RICARDO
6. Exit les étiquettes!
Notre alimentation évolue à vitesse grand V et la façon dont on consomme la viande aussi. Que ce soit par souci environnemental, pour prendre soin de sa santé, à cause de la hausse des prix ou tout simplement par goût, on repense tous un peu la place qu’occupe la viande dans nos menus. Ça ne veut pas dire qu’on souhaite désormais adopter une étiquette qui dicte ou qui affiche nos choix de consommation. Notre identité est changeante et plurielle. Fini les «je suis végé» ou «moi, je suis carnivore». Les courants de la société actuelle prônent la fluidité et l’inclusivité, alors les petites cases rigides où l’on classe les gens avec des définitions strictes sont OUT. Ce qui est tendance, c’est d’être ouvert sur le monde, curieux et soucieux de la qualité de notre nourriture. On la préfère savoureuse, de saison, locale et accessible. Avec ou sans viande, c’est chacun son choix.
7. Passion jardinage pour tous
Jardiner en ville, ce n’est pas nouveau. Il y a maintenant quelques années que les ruelles vertes et les aménagements paysagers comestibles ont fait leur apparition. La nouveauté, c’est que la passion jardinage s’est répandue comme une traînée de poudre chez les millénariaux. Jardins en pots sur le balcon, jardins sur le toit, jardins communautaires : Instagram déborde de fières récoltes de légumes et de fruits de saison. C’est dorénavant IN de faire pousser ce qu’on mange (en anglais «Grow your own»). En le faisant pousser nous-mêmes, on sait ce qui se retrouve dans son assiette et d’où ça vient, et on reconnecte avec la nature.
L’industrie du jardinage s’adapte maintenant pour créer des produits adaptés aux besoins des nouveaux jardiniers : ils souhaitent que ce soit facile, conçu pour des espaces restreints et écologique.
Aux bureaux de RICARDO Media, le jardin sur le toit fait maintenant partie de notre quotidien et prend de l’ampleur chaque année.
8. Restaurants presque véganes
On observe non seulement une poussée de restaurants 100 % véganes à Montréal (Radis, Archway, Bloom Sushi, LOV, Mimi & Jones, etc.), mais de plus en plus de restaurants dits « gastronomiques » offrent maintenant des options véganes à leur menu. On pense notamment à Montréal Plaza, Le Mousso, Mon Lapin, Pastaga et Bouillon Bilk qui adaptent leur menu pour leurs clients végétaliens.
9. Un bon cru... en canette
Encore timide sur nos tablettes, le vin en canette offert en version individuelle devrait gagner du terrain dans un avenir rapproché. Déjà bien connu aux États-Unis et au Canada, les consommateurs l’aiment pour son côté pratique permettant de l’emporter en pique-nique ou en camping, sans avoir à se soucier des verres et du tire-bouchon. Au Québec, on peut boire le Enjoy, un Moscato blanc pétillant léger en alcool d’Australie mis en canette à Terrebonne (en épicerie et en dépanneur), et le Big House Cardinal Zin, un Zinfandel rouge de la Californie (à la SAQ).
10. Prêt pour le prêt-à-manger
Après l’engouement pour le prêt-à-cuisiner, c’est le retour des plats tout préparés! Les offres se multiplient pour répondre à ces gourmands qui manquent de temps : plats végétaliens de La cuisine de Jean-Philippe, soupes de Soupesoup de retour sur les tablettes… les offres se multiplient. Pour répondre à ce besoin, nous avons même décidé d’inaugurer le tout premier Comptoir RICARDO à Québec en offrant nos meilleurs plats en version prêt-à-manger!
11. Place au cuiseur de précision sous vide
En 2019, l’autocuiseur était le petit appareil électro sauve-la-vie dont tout le monde parlait. À un point tel que, quelques jours seulement après son arrivée dans les boutiques RICARDO, il y a eu rupture de stock. Cette année, c’est au tour du cuiseur de précision sous vide (aussi appelé thermocirculateur) d’attirer l’attention des consommateurs. Autrefois réservé aux grands chefs, l’appareil a été hyper simplifié, ce qui fait qu’on voit de plus en plus de cuisiniers amateurs, de parents pressés et de foodies adopter la cuisine sous vide. Et avec raison. En 2020, on salue la cuisson à la perfection!
Produit RICARDO
Cuiseur de précision sous-vide
12. La fermentation à la maison
Depuis quelques années, les produits fermentés gagnent en popularité au Québec. On n’a qu’à penser à la montée en popularité du kombucha ou du kimchi, des produits qui font maintenant partie de nos habitudes de consommation. C’est au tour de la fermentation maison de prendre de la place dans nos cuisines, grâce à des livres comme le Guide de la fermentation du très réputé restaurant danois Noma ou à des entreprises locales qui proposent des ateliers pour s’y initier comme Révolution Fermentation. Une première édition du Ferment Fest, dédié à la fermentation, a même eu lieu à Montréal à l’automne 2019.