Recettes  

Home sweet home: le récit d’une quarantaine

Caroline est directrice artistique chez RICARDO Media, mais surtout foodie à temps plein, même en quarantaine. Elle revient tout juste de voyage et nous raconte son arrivée au pays.

Le retour (hasta la vista, baby)

Comme bien des Québécois, je reviens du Sud, plus précisément du Mexique. Là où la Corona vient avec une lime et non avec un virus. J’étais dans un tout-inclus, aussi bien dire une réalité parallèle où le monde est resté le même, un verre de margarita à la main.

Cocktail et bière sur la plage

En revenant à la maison, le décalage n’était pas horaire, il était total: la quarantaine. Du jour au lendemain, on passe de liberté et insouciance au sentiment d’avoir peut-être quelque chose comme la peste. Alors ça joue sur les nerfs, déjà éprouvés par un vol aux odeurs de désinfectant et où la moindre personne qui tousse te fait sursauter. 

Le constat (eh bo-boy)

Bon, ce n’est pas si pire, être pris à la maison avec mon amoureux et mon chat. Une fois les valises défaites, c’est le temps de penser à un plan de match. Quatorze jours coincés chez nous, on fait quoi?

Étape 1: on met de la musique. Moi, je commence par une playlist Songs to sing in the Shower: du Hall and Oates, U2, Tears for Fears, Simple Minds… En quarantaine, il n’y a pas de plaisir qui soit coupable.

Étape 2: on fait un inventaire de la bouffe qui nous reste. Parce que disons que, avant de partir en vacances, c’est rare que tu remplis ton frigo. Là, je capote un peu: le contenu de mes armoires n’a vraiment aucune allure. Ben voyons,  j’ai TROIS restants de lasagne (de marques différentes)! Je trouve aussi des guimauves complètement sèches, un restant d’abricots presque pétrifiés et d’autres articles dont la date de péremption me ramène en arrière de quelques années.

Whoa! Pourquoi je n’ai pas fait ce ménage avant? On dit qu’à quelque chose malheur est bon. Eh bien, ce foutu virus va me permettre, telle une Joe Bocan, de repartir à zéro (ver d’oreille en prime).

Inventaire du garde-manger

Le plan de match (c’est parti, mon kiki)

Après avoir jeté les trucs suspects et composté ce qui n’est plus comestible, j’ai fait un bouillon avec les légumes mous et une carcasse de poulet congelée. Avec mes deux (!) paquets de riz arborio, on va pouvoir se faire un bon risotto aux petits pois congelés. Un restant de crème 35% va devenir une sauce Alfredo, les fonds de sacs de fruits congelés seront excellents en smoothies et ainsi de suite. 

Bouillon de légumes et pâtes alfredo

Et vive l’épicerie en ligne qui va pouvoir mettre de la fraîcheur dans nos menus (jamais je ne pensais m’ennuyer de la coriandre à ce point).

La suite (il est où le bonheur)

Je peux dire que j’ai appris quelque chose: j’ai été négligente. Parce que c’est plus facile, parce qu’on n’a pas le temps, parce qu’on a les moyens, parce que ça ne nous tente pas, parce qu’on peut se le permettre. 

Mais c’est certain que je ne laisserai plus les aliments pourrir dans le fond de mes armoires, parce que ça n’a pas de bon sens. Alors maintenant, tous ces restants vont devenir de petits festins. On va ouvrir les bonnes bouteilles qu’il nous reste, on va mettre la table belle et on va en profiter.

Bonne quarantaine, tout le monde.
Santé!

Caroline

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