Dans la coutume gastronomique, les spécialistes avaient l'habitude de distinguer trois étapes. Le coup d'avant, aujourd'hui appelé l'apéritif, consiste à offrir un verre d'alcool (vermouth ou rhum, par exemple) afin de mettre les convives en appétit. Le coup d'après, ou digestif, permet de servir un alcool aidant à la digestion. Quant à ce qu'on appelle aujourd'hui le trou normand, il était jadis appelé le coup du milieu. Cette coutume ancrée dans les habitudes normandes consiste à boire un verre de calvados au milieu du repas afin de redonner l'appétit aux convives. Servir un trou normand a bel et bien une action digestive, car, semble-t-il, l'alcool dilate les parois, ce qui estompe l'impression de satiété. Cette coutume est toujours de mise, mais elle s'est transformée au fil des ans. Ainsi, ce sont de plus en plus les sorbets arrosés ou parfumés d'une eau-de-vie appropriée que l'on sert en guise de trou normand. Par exemple, on arrose un sorbet à la pomme de calvados ou on verse quelques gouttes de vodka sur un sorbet au citron. On peut aussi réaliser ses propres recettes. Je vous en propose une, un granité au pamplemousse rose à servir au milieu du repas.
Qu'est-ce qu'un trou normand et est-ce encore servi de nos jours ?