La Bologne
Bologne est, selon plusieurs, un secret bien gardé de l’Italie : c’est une petite ville pleine de vitalité (merci aux 100 000 étudiants représentant un quart de la population de la ville), peu visitée par les touristes et surtout qui serait la capitale gourmande du pays. On attribue trois surnoms à la ville. La Dotta (la savante), car on y trouve une des plus anciennes universités du monde, fondée en 1088, la Rossa (la rouge) en raison des briques et des tuiles rouges qui forment son architecture et, finalement, ce qui nous intéresse le plus : la Grassa (la grasse) pour sa cuisine exquise.
Les spécialités
En Émilie-Romagne, nul besoin de chercher un spaghetti bolognaise, cela n’existe pas, sauf ailleurs dans le monde! On trouve plutôt au menu des tagliatelles al ragù, une des spécialités de la région, avec de larges pâtes fraîches imbibées d’une sauce très viandeuse. Les tortellinis (et leur version plus grosse, les tortellonis), la mortadelle, le parmesan et le vinaigre balsamique authentique font également la réputation de la région. À l’apéritif, ce sont les crescentines (ou tigelle pour les intimes), des petits pains traditionnels de la région de Modène qu’il faut commander pour accompagner les charcuteries, le fromage et bien sûr, le vin.
Les autres attraits
En plus de la nourriture, la région d’Émilie-Romagne est réputée pour sa motor valley, qui abrite plusieurs grands noms de fabricants de voitures de sport, dont Ferrari, Lamborghini, Maserati et Ducati. Notons également les 62 kilomètres de portiques uniques à Bologne et classés lieu patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 2012. Beau temps mauvais temps, on peut donc marcher dans la ville à l’abri des intempéries et apprécier l’ombre lors de la saison estivale. On peut même marcher vers le sanctuaire Madonna di San Luca, situé à 300 mètres de hauteur, en restant toujours sous les portiques à partir de la ville sur une distance de plus de trois kilomètres, ces arches ayant été construites entre 1674 et 1793.
La fabrication du vinaigre balsamique
C’est à Modène que l’on doit le vinaigre balsamique, utilisé autrefois comme remède contre la toux. Vieilli 12 ou 25 ans et bénéficiant d’une appellation contrôlée, le vrai vinaigre balsamique est vendu entre 40 et 100 euros la bouteille. Son seul ingrédient? Du jus de raisin bouilli. Le raisin lambrusco ou trebbiano est pressé, et le jus est bouilli pendant 24 heures. Ensuite, la réduction est mise en barils placés au grenier, où le vinaigre doit suer l’été et frissonner l’hiver. On dépose seulement un linge de lin sur l’embouchure pour faire circuler l’air. Le vinaigre se déplace ensuite de baril en baril jusqu’au résultat final, où l’on ne conserve que 30 % de la quantité initiale. Les experts y goûtent à l’aide d’une cuillère de porcelaine et le font mettre en bouteille pour les producteurs, qui s’occupent ensuite de l’étiquetage. Traditionnellement, seules les femmes étaient chargées de faire le vinaigre balsamique. Maintenant, on trouve à Modène 305 fabricants, qui produisent près de 1,9 million de litres par année.
Les vins de la région
Pour accompagner les spécialités culinaires, rien de mieux que les vins de la région. L’Émilie-Romagne serait la troisième des plus grandes régions viticoles de l’Italie. Au vignoble Umberto Cesari, on cultive principalement les raisins sangiovese. Depuis sa fondation, les raisins sont récoltés le matin et pressés sur place pour éviter la pollution et la poussière que des déplacements engendreraient. Depuis quelques années malheureusement, on sent grandement les effets des changements climatiques sur les vignes. Avec les chaleurs élevées nuit et jour, hiver comme été, et le peu de pluie, la récolte des raisins s’effectue maintenant au début du mois d’août au lieu du mois d’octobre comme il y a une vingtaine d’années. L’année 2022 aurait même été la plus chaude depuis l’enregistrement des températures en Italie et aussi celle où le vignoble a perdu plus de 40 % de sa production de raisins à cause de la sécheresse. Malgré tout, plus de 4 millions de bouteilles sont vendues dans le monde, le Canada étant le plus grand acheteur.
- • Se régaler d’un gelato à la Cremeria Santo Stefano.
- • Manger des tagliatelles al ragù et autres plats traditionnels au Ristorante da Nello al Montegrappa.
- • Faire la file au Mò Mortadella Lab pour savourer un sandwich à la mortadelle.
- • Visiter le musée Ferrari et déguster des tortellinis in brodo et des pâtes gramigna au Ristorante Montana, situé tout près de la piste de course test.
- • Visiter un producteur de vinaigre balsamique à Modène.
- • Réserver une dégustation de vins au vignoble Umberto Cesari.
- • Assister à un atelier de confection de pâtes fraîches.
- • Visiter le sanctuaire Madonna di San Luca en s’y rendant à pied sous les portiques.
- • Flâner sur la Piazza Maggiore, la Piazza del Nettuno et la Piazza Santo Stefano.
- • Entrer dans la basilique San Petronio et la basilique Santo Stefano.
- • Admirer le Canale delle Moline par la petite porte secrète.
- • Escalader les tours de Bologne pour admirer la vue.
- • Loger à l’hôtel Metropolitan, situé au centre de la ville.
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La fontaine de Neptune située sur la Piazza del Nettuno.
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Gelato pistache, citron et spéculoos de la Cremeria Santo Stefano.
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L’une des nombreuses ruelles colorées de Bologne.
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Sandwich à la mortadelle, burrata et crème de pistaches du comptoir Mò Mortadella Lab.
Envie de cuisiner comme les italiens? Voici 4 recettes qui mettent en vedette les saveurs de la Bologne :